On a eu l’habitude de vivre une maladie comme un problème, voire une fatalité, quelque chose qui arriverait « par hasard » et dont il faudrait absolument se protéger, quelque chose qu’on pourrait « attraper » et qui viendrait de l’extérieur.
Cette approche matérialiste de la santé ignore tout le versant émotionnel, spirituel, énergétique, du Vivant en nous, toute l’intelligence active de notre biologie.
« La maladie n’est pas une absurdité ni une erreur de la Nature, mais au contraire un programme spécial de survie forgé au cours de l’Evolution. Elle répond donc à une logique de vie, elle a un sens biologique ! » Dr Michel HENRARD, Revue Néosanté n°12, mai 2012.
Au passage, souvenons-nous que :
- notre corps est constitué de 1013 cellules et de 1014 microbes (bactéries, champignons, virus),
- notre ADN est composé pour environ 8% de virus,
- les microbes contiennent et nous transmettent des informations nécessaires à notre évolution,
- donc un virus, une bactérie, un champignon, n’est pas dangereux en soi ; « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » (Antoine BECHAMP, médecin et chimiste français, 1816-1908). Les réactions physiologiques dépendent en effet d’une personne à l’autre.
Notre corps s’adapte en permanence à tout ce que nous vivons, à COMMENT nous le vivons. Dès qu’un stress apparaît, notre corps tente de le réduire, en modifiant le fonctionnant de l’organe qui est le plus efficace pour répondre au besoin non satisfait dans ce stress.
Chaque maladie sera donc liée à un vécu personnel. Il est important d’en comprendre l’esprit, le message, car la maladie n’est pas un phénomène anarchique et hasardeux et les processus biologiques qui la régissent sont une réalité aussi ancienne qu’incontournable. Dr Michel HENRARD.
Tout le monde connaît la somatisation : traduction dans le corps de la charge énergétique de nos émotions que nous n’avons pas réussi à accueillir, à conscientiser, à libérer : c’est notre corps qui s’adapte, suivant un SENS BIOLOGIQUE, dans l’impulsion donnée par notre cerveau.
Par exemple, quand je refuse un cadre dans lequel je me sens oppressé(e), contraint(e), et que je vis de la colère, ou d’autres émotions fortes, je peux me retrouver avec (liste non exhaustive) :
- Des douleurs musculaires, parce que je n’arrive pas à vivre ma puissance personnelle, donc mes muscles se crispent et à force, ça fait mal… Les muscles donnent la puissance au geste. Ils s’adaptent dans l’instant au ressenti d’impuissance ou au besoin d’avoir de la puissance.
- Des troubles digestifs, car j’ai beaucoup de mal à accepter (digérer) ce qui se passe… Le système digestif a comme fonction d’assimiler ce qui vient de l’extérieur pour que l’organisme se renouvelle avec. Quand je vis une situation de façon indigeste, mon cerveau s’adapte à mon ressenti en intervenant sur une ou plusieurs étapes du processus digestif (aigreurs d’estomac, diarrhées, côlon irritable, constipation, compulsions alimentaires, etc.).
- Des symptômes cutanés ; quand je me sens séparé(e) du contact de mes proches, ma peau peut s’adapter à ce ressenti de manque de contact, de présence, en affinant l’épiderme, afin de rendre plus intense le prochain contact. Quand je retrouve le contact qui m’a manqué, mon épiderme se répare, ce qui crée des démangeaisons, ça peut aussi faire des plaques, et bonjour l’eczéma !
- Quand je n’arrive pas à trouver une solution avec ma tête malgré toute l’énergie que je mets à réfléchir, à analyser, des migraines peuvent apparaître, en raison de la pression que crée tout cet afflux sanguin supplémentaire dans le cerveau ; la boîte crânienne n’est pas extensible, donc plus de débit, au bout d’un moment, ça fait mal.
- Si je me sens sous tension, sous pression, que je veux agir mais que je ne peux pas passer à l’action, ça peut être une des causes possibles d’hypertension artérielle. Autre ressenti possible : je voudrais donner plus d’amour, plus de vie, à quelqu’un (ou à une partie de moi), mais je ne sais pas si j’en suis vraiment capable. L’hypertension peut avoir différentes origines émotionnelles, et physiologiques, comme tous les symptômes. Les artères conduisent le sang oxygéné vers les cellules, pour amener plus de vie vers la périphérie. Les hypothèses de ressentis conflictuels ne seront donc pas les mêmes avec les veines, qui ramènent le sang chargé de CO2 vers le centre, pour qu’il soit nettoyé.
- Etc., etc.
Retrouver le besoin que la biologie cherche à satisfaire en modifiant le fonctionnement d’un de ses organes est un premier pas vers la libération personnelle.
Avec la même logique à chaque fois : à quoi sert cet organe ? Quelle est sa fonction ? Comment ce symptôme-là pourrait-il être au service d’un conflit émotionnel non résolu ? En effet, on peut étudier la psychologie de chaque organe à partir de sa fonction (Christian FLECHE, Encyclopédie Décodage Biologique des maladies) et voir quel chemin emprunter pour aller du symptôme vers la guérison.
L’exploration se fait, dans le cadre d’une thérapie brève en complément du suivi médical, en suivant ses émotions, ses ressentis corporels, les associations d’idées et images qui se créent pendant cette expérience, tout en tenant compte également des mécanismes en jeu dans le système familial, transgénérationnel, social et professionnel. L’utilisation de l’hypnose est une aide précieuse et efficace dans cette exploration intérieure.
Comment ça marche ?
Chaque évènement stressant est constitué de nombreux instants ; pour un licenciement par exemple, il y a (entre autres) :
- l’instant de l’annonce, par lettre, lors d’un entretien, bruits de couloirs, etc.,
- les pensées qui m’arrivent juste après,
- le moment où j’ai à l’annoncer à ma famille,
- ce que je ressens quand je quitte définitivement le lieu de travail,
- la tête de mon banquier quand je lui apprends,
- Etc., etc., etc.
Pour chacun des ces instants, et comme expliqué dans mon précédent article Les 4 Vérités, c’est ma perception de cet instant qui va déterminer ce qui va se passer en moi. C’est précisément ce que nous recherchons lors d’une séance d’accompagnement en Biodécodage.
Souvent, nos conditionnements ne nous autorisent pas à exprimer pleinement cette énergie émotionnelle.
Alors elle s’imprime dans le corps par l’intermédiaire du cerveau, qui va demander à l’organe responsable du besoin en question de fonctionner différemment, pour tenter de faire baisser le niveau de stress.
Par la thérapie brève qu’est le Décodage Biologique, ce chemin conduisant au symptôme peut être mis en conscience.
La charge émotionnelle peut alors être libérée, avec un réajustement des croyances limitantes vers plus de liberté intérieure et un soulagement de la biologie, en complément du suivi médical qui reste indispensable.
Dans le Néosanté (revue mensuelle de santé globale) n°105, Philippe GUILLEMANT explique que la maladie peut arriver « pour nous prévenir que l’on va vers un futur qui n’est pas conforme à notre réalisation intérieure », que « c’est une façon qu’ont les organes de parler », comme une mémoire du futur.
Cette piste intéressante est à explorer avec en parallèle la possibilité qu’une de part de nous, plus intuitive, instinctive, connaisse déjà les conséquences à venir de nos façons actuelles d’agir, de penser, d’être, et que le cerveau s’adapte à ce que perçoit cette part, au présent.
Au final, et où que se situe l’origine émotionnelle de la maladie, l’envisager en termes de Sens Biologique, c’est comprendre l’intelligence du Vivant à l’œuvre.
Entendre et comprendre les messages de votre corps, cela s’apprend, aussi en groupe, dans les Ateliers d’initiation au Biodécodage que j’anime.
Cette ouverture fait grandir en conscience et en connaissance de soi. Le soin apporté par l’équipe médicale est ainsi optimisé.
Geneviève CLAUSNER
8 réponses sur « Le sens biologique : l’intelligence du corps »
Article très intéressant et bien expliqué ! Merci
Merci à vous Docteur de votre retour 🙂
[…] tard, de surgir avec une force démesurée et de nous atterrir violemment dans le nez. Ou ailleurs, notre biologie somatise souvent nos stress non exprimés, nos conflits non […]
[…] En partant de vos demandes concernant votre vécu, vos symptômes, nous en explorerons les pistes émotionnelles et le sens biologique. […]
Article très très intéressant ! Merci beaucoup !!
Avec plaisir Marilyn, merci de votre retour !
Article vraiment passionnant merci.
Merci Natacha 🙂